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Doliprane : le «décret Montebourg» permet-il au gouvernement de s’opposer au rachat par un investisseur américain ?

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La loi française soumet les investissements étrangers, dans des secteurs d’activité sensibles comme la santé publique, à l’autorisation du ministre de l’Economie. Mais cette procédure de contrôle n’intervient qu’une fois l’offre finalisée.
Syndicats et personnalités politiques sont montés au créneau pour alerter sur les potentielles répercussions de la cession de Doliprane à un fonds américain. (Sébastien Bozon/AFP)
publié le 14 octobre 2024 à 17h44

Le Doliprane sur le point de passer sous pavillon américain ? Vendredi 11 octobre, Sanofi a officialisé «la cession potentielle d’une participation de contrôle de 50 %» au capital de sa filiale Opella, une entreprise spécialisée dans les médicaments grand public, connue pour produire le Doliprane, la forme de paracétamol la plus consommée en France. Le groupe pharmaceutique français a annoncé avoir choisi le fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice (ou CD & R). Durant tout le week-end, syndicats et personnalités politiques sont montés au créneau pour alerter sur les potentielles répercussions d’une telle vente en matière de souveraineté sanitaire.

Dans une tribune parue dimanche, l’ensemble des parlementaires socialistes s’en sont inquiétés : «Un rachat américain de la fabrication de Doliprane représenterait une perte de souveraineté aux conséquences très directes pour les Français, qui subiront de nouvelles pénuries en pharmacie.» Les élus PS appellent donc le gouvernement à s’opposer à ce rachat. Et affirment au passage que «le décret Mon