La polémique sur les interpellations arbitraires et les gardes à vue abusives ne faiblit pas. Jeudi 16 mars, plus de 250 personnes avaient été interpellées en marge d’un rassemblement sur la place de la Concorde, à Paris. Bis repetita dimanche 19 mars. Alors qu’ils s’étaient lancés dans une manifestation spontanée contre la réforme des retraites, des dizaines d’individus ont été bloquées par les forces de l’ordre dans des rues de l’hypercentre de Paris, pendant deux bonnes heures. La police a procédé au cours de la soirée à 34 interpellations, d’après les chiffres communiqués à CheckNews par la préfecture de police (PP).
Parmi les personnes interpellées, douze femmes, qui se sont retrouvées ensemble en garde à vue, selon des témoignages diffusés sur les réseaux sociaux. «Ils nous ont gardées bien 19 heures», écrivait ainsi l’une d’elles sur Twitter lundi, au sortir de sa garde à vue. Dans ses messages, elle affirme avoir été «nassée et interpellée» dimanche soir, alors qu’elle se trouvait dans la rue Marie-Stuart, perpendiculaire à la rue Montorgueil, artère du quartier des Halles. «[L’officier de police judiciaire] était outré, mais bon, ils ont quand même essayé de nous la faire à l’envers», en organisant une «audition sans avocat» ou avec des relevés d’empreintes «forcés», rapporte-t-elle. Finalement, toutes auraient «a priori» été «re