Alors que le parti d’extrême droite est arrivé en tête du premier tour des élections législatives anticipées, CheckNews décrypte l’évolution des programmes depuis 2002 à travers une série d’articles consacrés aux thèmes politiques saillants – l’économie, les questions sociétales, ou environnementales. Aujourd’hui : focus sur leurs propositions sécuritaires.
Les enjeux de sécurité sont une pierre angulaire du programme du Rassemblement national et avant lui du Front national. Cette question, au sein du parti d’extrême droite, a fait l’objet de constantes et renoncements (comme sur la peine de mort). Si dans un contexte de droitisation des politiques gouvernementales, plusieurs points du programme frontiste ont déjà été mis en œuvre sans passer par la case élection, d’autres mesures de longue date continuent de cliver, à l’image de la présomption de légitime défense des policiers.
Effectifs gendarmes et policiers
Le gonflement des rangs des forces de l’ordre est une constante dans les programmes du parti d’extrême droite. Dès 2002, Jean-Marie Le Pen propose ainsi de «renforcer les moyens des services de police et de protection des frontières». Dix ans plus tard, en 2012, le programme promet de «reconstituer en cinq ans les effectifs de police et de gendarmerie supprimés depuis 2005». En 2017,