«Ne manquez pas le passage média de Rima Hassan, candidate soutenue par la France insoumise pour les élections européennes.» Publié lundi 18 mars sur le compte officiel de La France insoumise, ce tweet a fait tiquer le député Renaissance Eric Bothorel, spécialiste du numérique. En cause : la petite coche bleue bordant le nom de l’auteur de la publication, signe que le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon a souscrit un abonnement au service X Premium. Or, parce que le service contribue à booster les messages postés par ceux qui y sont abonnés, il est interdit de recourir à des comptes l’utilisant dans le cadre de campagnes électorales.
« Dès lors, l'utilisation à des fins électorale d'un compte sur le réseau X (anciennement
— eric bothorel (@ebothorel) March 19, 2024
Twitter) avec un abonnement X Premium, pendant les six mois précédant un scrutin, est contraire aux dispositions de l'article L. 52-1 du code électoral. » 🤔https://t.co/3ju4g6KWaN pic.twitter.com/T5x05X3j79
Après le lancement d’abonnements payants sur le réseau social racheté en 2022 par Elon Musk, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) s’était exprimée sur cette question, retenant que «Twitter Blue [devenu depuis X Premium, ndlr] permet notamment d’accroître la visibilité d’un compte et la portée des messages diffusés», ce qui en fait «une nouvelle modalité de sponsorisation publicitaire». Dès lors, estime la CNCCFP, «l’utilisation à des fins électorales, par un candidat ou son équipe, de Twitter Blue, pendant les six mois précédant un scrutin, serait contraire» aux dispositions du code électoral. La commission déduit