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Elisabeth Borne avait-elle exagéré les conséquences d’une absence de budget en cas de censure du gouvernement Barnier ?

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La nouvelle ministre de l’Education nationale était confrontée, dimanche sur BFMTV, à ses déclarations alarmistes de novembre sur les risques d’un rejet des lois de finances.
Elisabeth Borne à Longjumeau le 6 janvier. (Anna Kurth/AFP)
publié le 6 janvier 2025 à 16h50

Alors que se profilait, fin novembre 2024, l’utilisation par l’exécutif du 49.3 sur les textes budgétaires, l’ex-Première ministre s’était montrée particulièrement inquiétante sur les conséquences d’une censure du gouvernement.

Sur France 2, le 23 novembre, Elisabeth Borne déclarait ainsi : «ça voudrait dire que le budget ne serait pas adopté. Et je ne sais pas [si] chacun réalise ce que ça veut dire de ne pas avoir de budget. En fait, ça ne s’est jamais passé. Vous savez, il y a deux textes : le budget de la Sécurité sociale et celui de l’Etat. Si le budget de la Sécu n’est pas adopté, là, il n’y a aucune solution… Votre carte Vitale ne marche plus, il n’y a plus de retraites, il n’y a plus d’allocations chômage… Si le budget n’est pas adopté, les fonctionnaires ne sont pas payés.»

Une dizaine de jours plus tard, le 4 décembre, le gouvernement Barnier était censuré, précisément sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Dans la foulée, ce vote entraînait également l’abandon, au moins provisoire, pour des questions de délais, du projet de budget pour l’Etat (PLF). Or depuis, aucun shutdown à la française n’est venu mettre à mal le fonctionnement du pays. Les fonctionnaires sont payés, les retraités également, et les assurés sociaux cont