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En cas de cohabitation avec le Rassemblement national, Emmanuel Macron pourrait-il bloquer des réformes d’extrême droite ?

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La marge de manœuvre du chef de l’Etat devrait être très limitée si le RN remporte les élections législatives. Sauf à provoquer une crise institutionnelle, que les textes ne permettront pas de résoudre.
Emmanuel Macron le 12 juin 2024, au pavillon Cambon Capucine à Paris, lors de sa conférence de presse post-dissolution. (Albert Facelly/Libération)
publié le 14 juin 2024 à 7h10

Fiction. Dimanche 7 juillet, le verdict est sans appel. Le Rassemblement national remporte plus de 289 circonscriptions en France et devient le parti majoritaire à l’Assemblée. S’ouvre alors la quatrième cohabitation de l’histoire de la Ve République, entre, d’un côté, Emmanuel Macron dans le fauteuil de président de la République, et, de l’autre, Jordan Bardella dans celui du Premier ministre, soutenu par une chambre basse aux couleurs du RN.

Quelles seront les prérogatives – constitutionnelles – du Président pour s’opposer à la politique de cette majorité d’extrême droite ? Existent-elles seulement ?

Refuser l’inscription d’un avant-projet de loi

Le souvenir le plus prégnant, et le plus souvent convoqué, d’une cohabitation tendue entre les deux têtes de l’exécutif, et de la guerre institutionnelle qu’elle a pu engendrer, est, à ce jour, celui du couple Mitterrand (Président) /Chirac (Premier ministre) entre 1986 à 1988. A l’époque, le président de la République avait refusé à trois reprises de signer, en Conseil des ministres, des ordonnances sur les privatisations ou le redécoupage électoral, soumises par le gouvernement. Texte permettant à l’exécutif