En ville, l’usage de la climatisation et le rejet d’air chaud vers l’extérieur contribuent au phénomène d’îlots de chaleur urbains. Toutefois, objectent certains promoteurs de ces dispositifs, cet air n’est «que» de l’air, et pas un gaz à effet de serre susceptible d’aggraver le réchauffement climatique. Si l’on met de côté l’épineuse question des risques de fuites des différentes substances frigorigènes utilisées dans ces appareils (en cours de fabrication, de maintenance, en cas de mauvais entretien, ou lors du recyclage…), de même que celle de l’empreinte carbone liée à la production et à l’acheminement des appareils, nos clims peuvent-elles se targuer d’un bon «bilan carbone», en cours d’utilisation ?
Le principal problème est que l’utilisation massive de ces dispositifs lors des épisodes de forte chaleur entraîne un surcroît de consommation électrique. Il en va de même de l’utilisation de ventilateurs ou du recours à l’éclairage à des heures inhabituelles dans des logements aux volets fermés, de l’utilisation accrue des réfrigérateurs et des congélateurs. Or, en France, en dépit d’un mix électrique faisant