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Est-il vrai, comme le dit Gabriel Attal, qu’un employeur doit débourser 500 euros pour qu’un salarié au smic gagne 100 euros de plus ?

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L’exemple donné par le Premier ministre, mercredi soir sur BFMTV, est lié aux effets de seuils de différents dispositifs, comme les exonérations de cotisations, la prime d’activité ou l’impôt sur le revenu.
Jordan Bardella, Olivier Faure et Gabriel Attal, lors du débat des législatives, le 27 juin 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 juillet 2024 à 18h00

C’est un des thèmes majeurs de ces législatives : le pouvoir d’achat en France, après deux années de forte inflation. Pour le Nouveau Front populaire, une mesure phare devrait contribuer à l’améliorer, au moins pour une partie de la population : l’augmentation de 200 euros du smic mensuel net, porté à 1 600 euros, soit + 14 % d’un coup. Une mesure à laquelle le Premier ministre s’était déjà dit opposé, lors du débat jeudi 27 juin, avec Olivier Faure et Jordan Bardella, convoquant pour ce faire un biais de notre système sociofiscal :

«Il faut libérer les salaires qui sont au-dessus du smic. Aujourd’hui, quand vous êtes un chef d’entreprise, que vous devez augmenter un salarié au smic de 100 euros, ça vous coûte quasiment 500 euros en charges. Evidemment que ce n’est pas tenable pour beaucoup de chefs d’entreprise, c’est pour cela que quand on dit que l’on relève le smic à 1 600 euros, la CPME, qui représente nos patrons de PME, nos artisans, nos commerçants, nos boulangers, a fait un sondage parmi ses adhérents : un sur quatre a déclaré qu’il serait obligé de licencier si on augmentait ses charges ainsi.»