Pour les entreprises qui fabriquent ou opèrent des jets privés, les critiques sur la pollution engendrée par «l’aviation d’affaires» sont largement exagérées. Comme beaucoup de secteurs polluants, ils cherchent à relativiser leurs émissions, en se comparant. «Un élément très facile et très simple à comprendre : vous coupez WhatsApp pendant deux heures dans le monde, c’est l’équivalent de la consommation de carbone de toute l’aviation d’affaire européenne pendant un an», a ainsi avancé Charles Clair, président de Clair Group, qui opère dans le domaine des jets privés, dans l’émission Complément d’enquête sur France 2.
Une échelle pas pertinente, des données exagérées et incomplètes
Problème : cette façon de présenter les choses est d’abord assez peu pertinente. «On compare l’impact environnemental d’une technologie de masse qui concerne le monde entier, comme WhatsApp, avec une technologie qui concerne quelques happy few [heureux élus, ndlr]…», note d’emblée Pierre Beyssac, ingénieur informatique qui relève régulièrement les calculs approximatifs qui sont faits pour estimer l’empreinte carbone du numérique. Ainsi, Charles Clair compare son activité, qui ne concerne qu’une poignée de p