«Il est très doué pour convaincre les gens», prévient d’emblée Michael Lubell, physicien diplômé de l’université de Yale et ami de longue date de Steven Koonin. Il est vrai que, devant son fond d’écran Zoom tapissé d’une végétation paradisiaque, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.
Steven Koonin a réponse à tout. Ses cinq années passées dans les bureaux de la compagnie pétrolière britannique BP ? Il œuvrait au développement des énergies vertes, pour une entreprise au slogan selon lui révélateur : «Par-delà le pétrole.» Sa coopération, certes brève, avec une administration ouvertement climatosceptique ? «Je n’ai aucune sympathie pour M. Trump, mais il faut bien travailler avec le gouvernement qu’on a. Je serais ravi de refaire ce travail avec l’administration Biden.» Ses idées, reprises par les climatosceptiques de tout poil alors que lui se considère simplement réaliste ? «Vous me demandez ce que cela me fait : sans doute le même effet qu’aux chercheurs qui voient leurs travaux déformés par les synthèses du Giec.»
Précoce doyen de Caltech
Son livre, Climat, la part d’incertitude, fête ce mois-ci ses deux ans. Paru en avril 2021 aux Etats-Unis, il a été traduit en français en octobre 2022 pour