C’est un rapport qui a fait le tour des médias conservateurs ces derniers jours. Titré «L’audiovisuel public français est-il pluraliste ?», ce document, écrit par Jean-Thomas Lesueur et Aymeric de Lamotte, respectivement directeur et directeur général adjoint de l’institut libéral Thomas More, entend prouver que les chaînes de télé et radios financées par les deniers publics sont loin de refléter, sur leurs antennes, la diversité des opinions en France. A commencer par France Inter, à laquelle est consacré un chapitre, et qui serait très éloignée de ses obligations légales relatives au pluralisme des invités politiques.
Des règles qui imposent aux médias audiovisuels de consacrer, hors période électorale, un tiers du temps d’expression politique à l’exécutif, le reste devant être réparti entre tous les partis, dont la majorité, au prorata de leur poids politique, mesuré en fonction des résultats des élections et des sondages.
A lire aussi
Etrange choix
Pour cet exercice, les auteurs du rapport ont choisi, pour la mesure des invités politiques, le dernier trimestre 2023, et pour le poids politique, le premier tour des législatives de 2022. Selon eux, sur les trois derniers mois de 2023, France Inter a accordé, hors exécutif, 50 % du temps de parole politique aux formations de gauche, alors que ces dernières n’ont rassemblé que 33,2 % des suffrages en juin 2022, et 10 % seulement du te