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Enquête

Fuite de données de santé de 500 000 patients : les retards et les ratés des autorités

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Les autorités avaient connaissance depuis fin 2020 qu’un vaste fichier de données était mis en vente sur le Web. En novembre, la Cnil avait déjà été informée d’une fuite de données par un laboratoire de Rennes. Notre enquête montre que les réactions ont été tardives.
Avant d’être mises à disposition en libre accès sur le web mi-février, les données dérobées aux laboratoires de biologie médicale étaient proposées à l’achat depuis déjà plusieurs mois. (Mr Cole/Getty Images)
publié le 27 février 2021 à 7h30

Les révélations de Libération sur les fuites, d’une ampleur inédite, de données administratives et médicales parfois ultrasensibles concernant 500 000 patients français et issues de plusieurs dizaines de laboratoires ont provoqué une onde de choc. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), qui a déclaré «[avoir] été informée par les médias de la publication d’un fichier contenant des données médicales de près de 500 000 personnes», a immédiatement lancé une enquête au lendemain de la publication de notre article.

Une autre enquête, judiciaire celle-ci, a été ouverte le même jour par la section cyber du parquet de Paris, pour «accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, et extraction, détention et transmission frauduleuse de données contenues dans un tel système». Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).

Si les réactions ont été immédiates, les autorités compétentes ne déc