La date du 7 Octobre restera comme celle de la journée noire qui a vu le massacre de quelque 1 200 personnes (dont 800 civils) en Israël. Mais c’est aussi le premier jour des terribles représailles de l’Etat hébreu sur le Hamas et la population gazaouie. Représailles qui n’ont pas cessé depuis. Après un an de bombardements israéliens, qui ont ravagé l’enclave, le bilan humain est considérable et sans commune mesure avec ce que le conflit avait connu jusqu’alors. Il se compte en dizaine de milliers de morts. Combien précisément ? Il est impossible de le savoir. Cette incertitude, propre à tous les terrains de conflit, est d’abord liée à la dévastation de Gaza, de ses infrastructures et de ses systèmes de communication.
En novembre 2023, l’effondrement du système d’enregistrement centralisé des victimes, au plus fort des frappes, a largement compliqué les identifications, et contraint les autorités à mettre en place divers moyens alternatifs de compter les victimes. Fin mars, le ministère de la Santé comptait ainsi plus de 15 000 victimes non identifiées, soit plus de 45 % du t