Menu
Libération
CheckNews
Vos questions, nos réponses
CheckNews

Guerre Hamas-Israël : la mémoire meurtrie du massacre du 7 octobre

Article réservé aux abonnés
Entre relativisation ou franc négationnisme, de nombreux commentateurs contestent le fait que le Hamas ait commis des crimes, ou minimisent le nombre de victimes civiles israéliennes. Au prix de contorsions conspirationnistes, et en dépit des innombrables preuves.
Sur le site du festival Tribes of Nova près du kibboutz de Re'im, où des centaines de personnes ont été tuées et des dizaines d'autres prises en otage par le Hamas le 7 octobre. (Alexi J. Rosenfeld /Getty Images. AFP)
publié le 20 décembre 2023 à 12h39

Le 7 octobre, le Hamas, et à sa suite d’autres factions palestiniennes, a déferlé sur le territoire israélien, faisant près 1 200 victimes. A cette heure, l’identité de 790 de ces civils est déjà connue : 508 hommes et 282 femmes, parmi lesquels 37 mineurs (dont 11 enfants âgés de 10 ans ou moins) et 126 personnes âgées d’au moins 65 ans (dont 23 au-delà de 80 ans), selon un décompte transmis mi-décembre à CheckNews par l’Institut national d’assurance israélien (NIOI) . S’y ajoutent les noms de plus d’une cinquantaine de policiers, et de plus de 300 militaires.

Le Hamas n’a pas reconnu ces crimes contre les populations civiles. Aux premiers jours suivant l’attaque, le mouvement a tenté de justifier l’injustifiable en refusant de considérer comme des «civils» ceux qu’il estimait être des participants d’un siège permanent de la bande de Gaza. Mais ce discours, rendu inaudible par l’horreur des images et des témoignages, s’est rapidement mué en déni de l’existence même des crimes et des victimes. Dans une série d’interviews accordée aux médias occidentaux en octobre, le porte-parole du mouvement, Ghazi Hamad, a ainsi répété, contre toute évidence, que le Hamas n’avait pas ciblé les civils, n’évoquant que des pertes collatérales liées aux combats face à Tsahal. Quand il lui a été opposé, sur la BBC, q