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Immigration : sur quoi s’appuie Gérald Darmanin pour affirmer que la moitié des autoentreprises sont créées par des sans-papiers ?

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Le ministre de l’Intérieur a laissé entendre qu’un étranger séjournant irrégulièrement en France peut créer son autoentreprise. Et a, pour la première fois, évoqué 50 000 créations annuelles d’autoentreprises sans titre de séjour.
Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale le 28 novembre. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 7 décembre 2023 à 20h50

Le 11 décembre débutera à l’Assemblée l’examen en séance publique du projet de loi visant à «contrôler l’immigration» et «améliorer l’intégration», plus simplement appelé «projet de loi immigration». Les députés se pencheront sur le texte voté mi-novembre par le Sénat, puis largement remanié par la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a occupé toute sa semaine dernière à discuter des divers amendements déposés par ses membres. Durant les débats, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a mis en avant un chiffre inédit : la moitié des créations d’autoentreprises seraient le fait d’étrangers présents illégalement en France.

Le chiffrage avancé devant les députés de la commission des lois par le ministre a, dans la foulée, été repris par différents médias d’extrême droite, notamment Fdesouche et Livre noir, dont le directeur de la rédaction est allé expliquer sur le plateau de CNews : «Aujourd’hui, un étranger illégal peut créer son autoentreprise quand un Français a du mal à créer sa SAS [société par actions simplifiée]».

Plusieurs des élus de gauche de cette commission avaient déposé des amendements visant à supprimer l’article 5