L’horizon présidentiel de Marine Le Pen s’est considérablement obscurci, lundi 31 mars, avec la décision du tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du FN (devenu RN). La cheffe des députés RN a été condamnée à une peine de cinq ans d’inéligibilité assortie de l’exécution provisoire. Une décision dont elle a, dans la foulée, annoncé interjeter appel.
Par exécution «provisoire», il faut en fait entendre «immédiate». Et c’est cette modalité qui contrarie les ambitions politiques de Marine Le Pen : si le reste de ses peines se trouve suspendu dans l’attente du jugement d’appel, son inéligibilité est devenue effective dès lors que le tribunal a ordonné son exécution provisoire. Privant l’ancienne finaliste des présidentielles 2017 et 2022 d’une candidature à la prochaine échéance, qui doit se tenir au printemps 2027.
Aucun délai prévu par la loi
La route vers l’Elysée n’est pas non plus définitivement barrée pour Marine Le Pen. Si le procès en appel se tenait avant cette date, et si la cour d’appel levait sa peine d’inéligibilité, alors elle pourrait se présenter à l’élection présidentielle de 2027. D’où l’importance, pour l’ancienne présidente du RN, que «la justice se hâte», comme elle a enjoint sur le plateau du JT de TF1, lundi soir. Sa nièc