Un jugement politique. Sur TF1 le soir du 31 mars, Marine Le Pen a justifié sa lourde condamnation pour détournement de fonds publics européens (quatre ans de prison, dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – donc immédiate), qu’elle a inscrite dans une répression plus large de l’opposition politique en France. «Comme par hasard, toute l’opposition se fait reprocher la même chose. M. Bayrou, qui était, à l’époque, dans l’opposition. Nous-mêmes, qui sommes dans l’opposition. Et M. Mélenchon, qui était dans l’opposition», défend-elle. De fait, la leader du Rassemblement national (RN) n’est pas la seule engluée dans des affaires impliquant des assistants parlementaires européens.
«Abus de confiance» du Modem
C’est d’abord le cas de l’actuel locataire de Matignon, François Bayrou, qui n’en a pas fini avec la justice sur ce dossier. Tout commence en 2017. Alors que son parti était déjà visé par des investigations,