Question posée le 2 février
Vous nous interrogez sur le choix qu’aurait fait Israël de renoncer dans les jours prochains au pass sanitaire. Pionnier en matière de vaccination contre le Covid-19, Israël a été le premier pays à mettre en place, à partir du 23 février 2021, un système de «passeport vert» permettant aux personnes vaccinées, guéries ou récemment testées négatives d’accéder à certains lieux publics.
Cette stratégie, qui a inspiré plusieurs pays dans le monde, semble effectivement toucher à sa fin face au variant omicron, puisque dans un communiqué paru ce mardi 1er février, le cabinet chargé de la lutte contre l’épidémie de coronavirus en Israël a annoncé que le pass vert ne serait plus demandé que pour les «événements à haut risque» comme les célébrations et les fêtes. La nouvelle règle doit s’appliquer à partir du 6 février 2022 à minuit (entre dimanche et lundi). Les règles actuelles prendront fin à cette date.
Après cette mise à jour, les personnes seront considérées comme bénéficiant d’un pass vert valide si elles ont reçu trois ou quatre doses, si elles ont été vaccinées avec deux doses avec moins de quatre mois écoulés depuis la deuxième dose, ou si leur guérison remonte à moins de quatre mois.
A lire aussi
La fin de l’exigence généralisée d’un pass vert n’est pas vraiment une surprise. Jeudi 27 janvier, le directeur du ministère de la Santé, Nachman Ash, avait déjà relevé en conférence de presse que «différentes possibilités» étaient étudiées au moment où les règles touchaient à leur fin.
Plusieurs ministres à des postes clés du gouvernement israélien s’étaient élevés publiquement contre une prolongation de ce pass. Ainsi dès le 18 janvier, le ministre des Finances, Avigdor Lieberman, avait indiqué sur Twitter : «Il n’y a aucune logique médicale et épidémiologique dans le pass vert, et de nombreux experts sont d’accord. Ce qu’il y a, c’est un dommage direct à l’économie, au fonctionnement quotidien et c’est aussi une contribution significative à la panique parmi le public. Je travaille avec toutes les parties pour éliminer le pass vert et maintenir une routine normale pour nous tous.»
Il avait été rejoint par le ministre de la Justice, Gideon Sa’ar, qui a écrit sur Twitter le 29 janvier que «le passeport vert [devait] prendre fin, comme en Angleterre et au Danemark». «L’atteinte aux libertés et aux moyens de subsistance était justifiée tant qu’il y avait un objectif clair et justifiable. Il n’y en a plus. Je ne soutiendrai plus l’extension du passeport vert», avait-il précisé.