L’application est toujours ouverte sur son téléphone ou sur un onglet de son ordinateur. En permanence à portée de main. Lise (1), journaliste diplômée en 2024, utilise ChatGPT «au quotidien» pour son travail. «C’est le syndrome de la page blanche et la contrainte de devoir écrire un article le plus vite possible qui m’ont, au départ, poussé à utiliser l’intelligence artificielle», explique-t-elle, tout en précisant que son premier article totalement rédigé à l’aide de l’IA concernait un «papier peu ambitieux». En l’occurrence, l’ouverture d’un nouveau commerce. «J’ai écrit 20 lignes, quelques bouts de phrases et des citations, et ChatGPT m’a fait les 40 autres que je devais écrire, complète la journaliste âgée d’une vingtaine d’années. La machine a vraiment tout fait, ce n’était vraiment pas déontologique. J’essaye maintenant de limiter mes demandes pour ne pas être complètement dépendante de l’outil.» Pour autant, d’autres cas suivront : «Des phrases écrites à la va-vite», «des citations», et «la consigne donnée à ChatGPT d’en faire un article de presse écrite». C’est désormais en amont de ses reportages qu’elle utilise le plus l’outil développé par OpenA
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«J’ai écrit 20 lignes et ChatGPT m’a fait les 40 autres» : comment l’IA modifie les pratiques des journalistes
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Si l’utilisation de l’IA générative par de nombreux sites peu scrupuleux inquiète les médias, le robot s’est aussi immiscé dans les salles de rédaction des médias régionaux comme nationaux. (Henrike Stahl/Libération)
publié le 8 février 2025 à 8h05
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