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«J’ai participé au système» : Bernard, porte-parole des victimes du collège «Cendrillon», y a été élève, mais aussi surveillant

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Le porte-parole du collectif de victimes de l’établissement catholique privé de Dax, pointé du doigt pour des sévices physiques ou sexuels, revient sur ses années en tant que surveillant dans le collège. Il évoque la «violence habituelle» de l’époque, tout en parlant de «repentance».
L'établissement scolaire privé Notre-Dame du Sacré-Cœur, dit «Cendrillon», à Dax (Landes), le 28 février 2025. (Sarah Witt/Libération)
publié le 18 mars 2025 à 7h19

Pour la plupart des élèves, il fallait s’échapper le plus vite possible des couloirs de «Cendrillon», cette institution catholique privée de Dax (Landes). S’éloigner des gifles du surveillant général, de la discipline de fer des religieux et parfois des attouchements et des viols imposés par d’autres encadrants entre les années 50 et 80. «Dès que je suis arrivé, je n’avais qu’une envie, c’était de repartir», évoque ainsi Laurent, ancien élève scolarisé de 1973 à 1978 dans l’établissement landais. Aujourd’hui encore, il «évite à tout prix de passer devant», quitte «à faire d’énormes détours», même s’il habite à quelques kilomètres de là. Cendrillon n’était «pas un endroit où l’on avait envie de revenir».

D’autres y sont retournés, en passant de l’autre côté. Bernard, 77 ans, ancien interne du collège Notre-Dame du Sacré-Cœur, aujourd’hui à la tête du collectif des victimes de l’établissement, fait partie de ces élèves. Après une quasi-décennie d’internat, de 1958 à 1967, il est passé du statut d’interne à celui de