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«J’ai reçu des centaines de messages d’insultes et de menaces» : sur les réseaux, le conflit Israël-Hamas vire à la guérilla numérique

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Divulgations d’informations personnelles et appels au harcèlement se multiplient, que ce soit dans le camp des pro-palestiniens ou des soutiens à Israël. De nombreuses plaintes ont été déposées.
Certains vont jusqu'à dévoiler les adresses et numéros de téléphone de leurs adversaires. (CatLane/Getty Images/iStockphoto)
publié le 24 mars 2024 à 15h39

Son domicile a dû être placé sous surveillance policière. Depuis qu’il a été accusé sans aucune preuve, le 20 mars, de s’être livré à des actes de torture sur des Palestiniens à Gaza en tant que soldat franco-israélien, un jeune Lyonnais est harcelé et menacé sur les réseaux sociaux. Son identité a été révélée ainsi que des informations personnelles, parmi lesquelles son adresse, à Villeurbanne.

Cette méthode porte un nom : le fait de diffuser des éléments privés afin d’exposer une personne à des risques s’appelle du «doxing». Cette pratique n’a pas attendu la guerre entre Israël et le Hamas pour exister, mais elle connaît dans le cadre de ce conflit une vigueur nouvelle. Et devient, à force de réciprocité et parce qu’elle nécessite la mobilisation d’une large communauté, un outil de «guerre» entre les soutiens des deux camps.

Humiliations verbales

Dans le cas du jeune Lyonnais, c’est une série de tweets confus du journaliste indépendant Younis Tirawi qui est à l’origine des révélations. Ce dernier a d’abord accusé l’internaute d’avoir diffusé une vidéo montrant des humiliations verbales commises sur des détenus, présentés comme palestiniens. Déroulant