
Enquête
Jérémie Assous, avocat de Gérard Depardieu : la face sombre du «sale gosse du barreau»
Assis au premier rang, la tête penchée sur son dossier, il est là avant tout le monde. Ce mercredi 2 avril, devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris, Jérémie Assous, concentré, relit une dernière fois ses notes avant le début de l’audience : un référé contre quatre titres de presse – Libération, Mediapart, Télérama et le Parisien – pour une série d’articles consacrés à l’émission Complément d’enquête diffusée sur France 2 fin 2023, où son client, Gérard Depardieu, était présenté comme sexualisant une fillette.
L’audience commence. Jérémie Assous, debout devant les juges, est comme transformé. Son calme estudiantin des premières minutes laisse place à un bouillonnement de gestes et de paroles. Rapidement recadré par la présidente, qui lui demande de «garder toute la courtoisie nécessaire pendant l’intégralité de l’audience». Peine perdue. Pour l’avocat, les journalistes incriminés sont des «ayatollahs». Notre confrère de Télérama, «un laquais», celui de Mediapart, «un menteur»