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La baisse du déficit est-elle surtout liée à une réduction des dépenses, comme le dit Bayrou, ou à une hausse des impôts, comme l’affirme le Medef ?

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Pour le Premier ministre, le budget comporte 32 milliards de dépenses publiques en moins. Une évaluation surestimée selon le Haut Conseil aux finances publiques.
Le Premier ministre François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 3 février. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 5 février 2025 à 14h39

Le ton monte chez les grands patrons, qui dénoncent une inégale répartition de l’effort budgétaire entre baisse des dépenses publiques et hausses des impôts dans le projet de budget proposé par François Bayrou. Bernard Arnault s’attaquait fin janvier à la «taxe sur le made in France», pour qualifier la surtaxe provisoire de 41 % sur l’impôt des grandes sociétés prévu dans ce texte. Interrogé mardi sur France 2, le patron du Medef, Patrick Martin, soutenait Bernard Arnaud et fustigeait «13 milliards à la charge des entreprises» tandis que «la dépense publique va continuer à augmenter». La veille sur France Inter, le PDG de la Coopérative U, Dominique Schelcher, s’agaçait quant à lui «qu’on ne voit pas trop quelles économies sont faites [par l’Etat, ndlr]».

François Bayrou avait pourtant défendu, dans son discours de politique générale le 14 janvier, une baisse de 32 milliards d’euros des dépenses publiques et une hausse de 21 milliards d’impôts «pour les plus riches et les grandes entreprises». Soit autour de 60 % des e