Sur l’air de la septième symphonie de Beethoven, Arielle Dombasle a voulu rendre hommage aux Jeux olympiques de Paris avec son nouveau morceau pop électro intitulé Olympics, dont le clip est sorti le 23 juin sur YouTube. Et le jour de l’arrivée de la flamme olympique à Paris, le 14 juillet, c’est ce morceau qu’elle a joué sur scène sur le parvis de l’hôtel de ville.

Ce qui a poussé plusieurs internautes à s’interroger. «La question est de savoir combien Arielle Dombasle a touché d’argent public pour cette prestation», s’interroge ainsi une utilisatrice de X (anciennement Twitter). Quand un autre ironise, dans une publication vue 300 000 fois : «Quand tu rentres du boulot et que tu réalises qu’une partie de tes impôts ou cotisations est allée payer la chanson ou la robe d’Arielle Dombasle pour les JO…»

Mais malgré les références d’Arielle Dombasle aux Jeux olympiques, ni la musique, ni le clip, ni sa prestation sur scène n’ont été rémunérés grâce à des fonds publics.

Selon Arielle Dombasle, interrogée par CheckNews, Olympics est une musique bonus de son récent album Iconics. Selon elle, le concept de l’album, qui consiste à composer à partir des femmes qui l’ont inspirée, l’a conduit à s’intéresser aux grandes athlètes et à leur rendre hommage. Il ne s’agit donc pas d’une commande publique pour les JO, mais d’une initiative personnelle d’Arielle Dombasle, financée sur des fonds privés. «La musique est distribuée par Universal, la société de production est AD Céleste», explique Arielle Dombasle, qui est l’unique associée d’AD Céleste. C’est donc la société de production de l’artiste qui a payé pour la robe ou les danseurs par exemple. Le clip a été tourné dans le musée des Arts décoratifs, là encore produit par AD Céleste, selon la chanteuse.

Qu’en est-il du concert donné le 14 juillet ? Il s’inscrit dans le cadre d’un «préshow» festif, de 18 h 30 à 20 heures, avant le Concert de Paris (musique classique) qui commence autour de 21 heures et est ponctué à 23 heures par un feu d’artifice. Ce «préshow» sur le thème des Jeux olympiques est organisé par France Télévisions, qui a mandaté la société de production Electron Libre Productions pour se charger de la programmation musicale. C’est donc Electron Libre qui a contacté Arielle Dombasle pour lui proposer de réaliser une performance sur scène de 3 minutes 30, en tant qu’invitée. «C’est une artiste qui a travaillé sur cette thématique des Jeux olympiques. Avec Arielle on souhaitait une dimension festive, de bonne humeur, c’était important», a justifié auprès de CheckNews, Yannis Chebbi, le directeur d’Electron Libre.

C’est donc France Télévisions qui est à l’origine de l’événement, pour le diffuser en direct sur France 2. Mais ni le groupe d’audiovisuel public ni Electron Libre n’ont rémunéré Arielle Dombasle et son équipe, qui a participé au show en tant qu’invitée, indiquent-ils à CheckNews. «Arielle Dombasle n’a jamais été payée, ses danseuses non plus, ni les autres invités», assure ainsi Muriel Attal, directrice de la communication à France Télévisions.

France Télévisions indique donc n’avoir financé que des éléments comme le plateau et la production générale de l’événement, par l’intermédiaire d’Electron Libre. Qui s’est chargé, par exemple, de payer les régisseurs ou encore la sécurité.

Contactée, la mairie de Paris indique de son côté qu’elle n’a financé que le spectacle pyrotechnique de 23 heures et n’a donc rien à voir avec la partie musicale. De la même manière, le Comité d’organisation des jeux olympiques n’a pas pris part à l’organisation de ce show.