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La comparaison trompeuse de Gabriel Attal pour vanter sa réforme du RSA

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Le Premier ministre affirme que la nouvelle formule du RSA, expérimentée depuis quelques mois sur plusieurs sites en France, conduit à un retour à l’emploi de 50 % au bout de cinq mois, contre 10 % actuellement au bout de sept ans pour un emploi «durable».
Gabriel Attal à Berlin, le 5 février 2024. (Annegret Hilse/REUTERS)
publié le 8 mars 2024 à 14h36

La réforme du RSA s’annonce prometteuse, d’après le Premier ministre. En déplacement dans les Vosges le 1er mars pour populariser la loi pour le plein-emploi, qui impose, à partir du 1er janvier 2025, au moins quinze heures d’activité par semaine (dont de la formation et de l’accompagnement) aux bénéficiaires de cette allocation, Gabriel Attal a livré un premier bilan plutôt flatteur de l’expérimentation réalisée ces derniers mois dans 18 bassins d’emplois.

«Depuis un an, une expérimentation [est menée] dans de nombreux départements : jusqu’à quinze heures par semaine de formation, de stage et d’insertion, en contrepartie de l’allocation, a-t-il expliqué sur Twitter. C’est un pari gagnant : une personne sur deux a trouvé un emploi dans les cinq mois suivant leur entrée dans ce programme.»

Et d’opposer cet important taux de retour à l’emploi à la situation qui semble régner aujourd’hui, où «sept ans après, seul un bénéficiaire du RSA sur dix a retrouvé un emploi durable».

Dans un communiqué publié le même jour par Matignon, le chiffre est un peu inférieur : «Dans les départements engagés, de premiers résultats peuvent être observés, près de 12 mois après la m