Partie du tribunal avant même d’entendre le prononcé de sa peine, Marine Le Pen semblait accuser le coup à son arrivée au siège du Rassemblement national. Lundi 31 mars, l’ex-candidate à l’élection présidentielle, opposée à deux reprises au second tour à Emmanuel Macron, en 2017 et 2022, a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du Front national. La patronne des députés RN se voit donc privée du droit de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Marine Le Pen perd également son mandat local, elle qui siégeait au conseil départemental du Pas-de-Calais. Mais pas son mandat national en revanche : tout en conservant son poste de députée, l’élue du Pas-de-Calais ne pourra pas se représenter tant que court son inéligibilité, notamment si des élections se tiennent prochainement (en cas de nouvelle dissolution).
Au vu des conséquences politiques de la décision, se pose une question : la peine prononcée contre Marine Le Pen est-elle exceptionnelle ? En novembre, alors que le parquet venait de requérir une peine de cinq ans d’inéligibilité assortie d’une exécution provisoire à son encontre, et tandis que certains commentateurs qualifiaient ces réquisitions (qui