Pour illustrer un article publié lundi intitulé «Iran : la manifestation de soutien à Paris violemment réprimée par la police, les images de la honte», la plateforme multimédia d’actualités de La France insoumise, l’Insoumission, a choisi une image montrant le visage ensanglanté d’une femme faisant face à des policiers français. Dans son texte, l’article rapporte que la manifestation parisienne en soutien aux femmes en lutte en Iran a été «violemment réprimée» et qualifie les images de ces violences de «terribles». Le site renvoie au montage du média Loopsider qui a compilé des images de gaz lacrymogène et de heurts filmées samedi devant l’ambassade d’Iran à Paris.
Contrairement à ce qui est ici suggéré par l’Insoumission, la femme au visage ensanglanté qui illustre son article est en réalité une manifestante maquillée. Plusieurs photographies et vidéos partagées sur les réseaux sociaux par des manifestants et des journalistes montrent que cette personne portait un panneau indiquant «Voici l’image de mon PEUPLE. Portez la voix des IRANIENS», sur lequel on retrouve l’empreinte de peinture rouge de ses mains.
Manifestation contre la République islamique d’Iran à Paris
— 𝐏𝐚𝐫𝐡𝐚𝐦 𝐒𝐡𝐚𝐡𝐫𝐣𝐞𝐫𝐝𝐢 (@shahrjerdi) September 25, 2022
Dimanche 25 septembre #IranProtests2022 #Iran #manifestation#IranRevolution#IranRevolution2022#IranProrests#IranProtest#MahsaAmini #مهسا_امینی pic.twitter.com/4vZdIPCHgI
« Voici l’image de mon peuple. Portez la voix des IRANIENS »
— Remy Buisine (@RemyBuisine) September 25, 2022
Plusieurs milliers de personnes étaient réunies à Paris pour soutenir les mouvements de révolte en Iran. #Iran #MahsaAmini pic.twitter.com/0UZFIJPsFo
À la marche en soutien au peuple Iranien à Paris. pic.twitter.com/PEyXVqOzjZ
— Amine El-Khatmi (@Aminelkhatmi) September 25, 2022
Selon les informations transmises par la préfecture de police de Paris à l’AFP, un manifestant a été interpellé pour «outrage et rébellion» et un policier a été légèrement blessé au cours de cette manifestation durant laquelle les policiers ont fait l’usage de «moyens d’intervention intermédiaires», c’est-à-dire du gaz lacrymogène, pour repousser les protestataires qui souhaitaient se rendre devant l’ambassade d’Iran.