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La préfecture du Var était-elle en droit d’interdire aux dealers marseillais de se rendre à Hyères ?

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Un arrêté préfectoral vise à prévenir les affrontements entre les trafiquants d’un quartier de la commune d’Hyères, et d’autres venus des Bouches-du-Rhône. Mais sa légalité est contestée.
Contrôle de police dans les rues de Marseille, novembre 2023. (Gaelle Matata/Hans Lucas.AFP)
publié le 4 mars 2024 à 8h10

La préfecture du Var l’a annoncé dans un communiqué, jeudi 29 février : elle prend «des mesures fortes pour assurer la sécurité des habitants du Val des Rougières à Hyères et poursuivre la lutte contre les trafics de stupéfiants». Les mesures en question, ce sont d’une part un arrêté qui interdit «à toute personne résidant dans le département des Bouches-du-Rhône et connue pour des antécédents judiciaires en matière de stupéfiants» de se rendre à Hyères ou dans la commune voisine de Carqueiranne. Et par ailleurs, en concertation avec le procureur de la République de Toulon, l’injonction aux forces de police de procéder à «la multiplication des contrôles d’identité dans le secteur du Val des Rougières ainsi que l’ouverture des coffres des véhicules et la fouille des bagages».

Ces «mesures d’entrave», présentées dans le communiqué comme «efficaces et proportionnées», répondent à un contexte bien particulier. A Hyères, le quartier du Val des Rougières, en proie aux trafics de drogue, fait l’objet de descentes de police régulières ces derniers mois. Début février, une opération avait notamment permis l’interpellation de neuf personnes et la saisine d’armes à feu. «Depuis le début de l’année, plusieurs individus impliqués dans le trafic de stupéfi