«L’année académique à Gaza qui s’arrête parce que TOUS les étudiants ont été assassinés, mais mon Dieu, vous vous rendez compte ?» Sur le réseau social X (anciennement Twitter), de nombreux internautes s’alarment de cette sordide nouvelle. Le ministère de l’Education gazaoui aurait ainsi communiqué «officiellement» sur la fin de l’année universitaire, en raison de la mort de l’ensemble des étudiants de la bande de Gaza, visée par d’intenses frappes aériennes israéliennes depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
Avant d’être traduit en français, le message a d’abord largement circulé en anglais (avec notamment ce tweet, qui comptabilise 16,5 millions de vues), mais aussi en arabe.
Translation:
— robi! (@Roi_ro1) October 27, 2023
Urgent🚨
Ministry of Education in G🅰️z🅰️: Officially, the 2023/2024 academic year has been ended because all students have been kℹ️lled.
Cette nouvelle n’est cependant pas compatible avec le bilan humain donné par le Hamas lui-même, qui fait état d’un peu plus de 7 000 personnes tuées, au total, dans la bande de Gaza, entre le 7 et le 23 octobre, très majoritairement des civils.
Un chiffre dramatique, mais inférieur aux dizaines de milliers d’étudiants dans la région. A titre d’exemple, l’université Al-Aqsa par exemple, l’une des plus importantes de Gaza, compte à elle seule plus de 20 000 étudiants.
Selon plusieurs internautes, le message initial à l’origine de cette rumeur, rédigé en arabe, était volontairement hyperbolique mais a été mal interprété, et relayé au premier degré, notamment une fois traduit en anglais.
«Fermeture et suspension des cours»
A noter que plusieurs étudiants, gazaouis mais également étrangers, ont néanmoins été tués dans les frappes. Et que les étudiants de Gaza sont désormais bel et bien privés de cours. La plupart des universités localisées dans la bande de Gaza ont ainsi «annoncé leur fermeture et la suspension des cours et des examens», pour la «sécurité du personnel et des étudiants», et ce quelques jours après le début du conflit, selon le média britannique University World News, qui traite de l’actualité universitaire dans le monde entier.
Certains établissements avaient été directement visés par l’armée israélienne : c’est le cas par exemple de l’université islamique, frappée le 11 octobre dernier. Dans un communiqué, Tsahal indiquait que son aviation avait bombardé ses locaux car ils serviraient de centre «opérationnel, politique et militaire» pour le Hamas.