Ils ont décidé de défier les lois de la prescription, pour servir d’exemple et «faire en sorte que ça ne se reproduise jamais». Ces dernières semaines, au moins quatre anciens élèves du collège-lycée Saint-Joseph de Nay, situé à 20 kilomètres de Pau, et dix de Notre-Dame de Bétharram, ont porté plainte. Et d’autres dépôts de plainte sont encore attendus dans les prochains jours. Tous dénoncent des violences, à la fois physiques, psychiques et sexuelles, subies des années 1960 à 1990. Des faits sur lesquels se penche le parquet de Pau, depuis l’ouverture d’une enquête en juin dernier, comme il le confirme à CheckNews.
Ces derniers mois, d’anciens élèves avaient déjà pris la parole dans différents titres de la presse locale ou nationale pour dénoncer les sévices endurés durant leur scolarité au sein de cet établissement privé catholique. Ce dernier a rapidement été présenté comme «l’autre Bétharram», ou «un nouveau Bétharram», par les médias qui ont transcrit ces récits glaçants. Le rapprochement procède de la proximité géographique des deux écoles, nichées au cœur du Béarn, de l’époque où les faits se sont produits, mais aussi des importantes similitudes dans les maltraitances dénoncées – à Nay, elles vont des gifles aux agressions sexuelles.