Ils permettent à l’armée israélienne d’agréger les données de renseignement, de générer des «kills list» de dizaines de milliers de personnes, et de démultiplier les frappes à un rythme inédit, au point que le nombre de munitions semble être la seule limite. A l’automne, Libération avait expliqué comment l’emploi d’outils d’intelligence artificielle (IA) par l’armée israélienne expliquait l’intensité inédite des bombardements à Gaza. Peu à peu, le détail de cet arsenal d’un nouveau genre est mis au jour. Après une première enquête consacrée au sujet fin novembre, le média israélo-palestinien +972 Magazine a publié début avril un nouveau volet de son investigation, révélant l’existence de nouveaux algorithmes particulièrement dévastateurs.
L’ensemble de ces outils d’IA repose sur le traitement de données issues de sources multiples (renseignement militaire, données topographiques ou logistiques, etc.) dont la qualité conditionne les propositions formulées par la machine. Des données erronées ou obsolètes conduisant à des suggestions sans pertinence stratégique. Raison pour laquelle un être humain est supposé, en bout de chaîne, prendre le temps de valider les informations et prendre les décisions.
L’objectif revendiqué de cet arsenal informatique : automatiser divers processus m