Elisabeth Borne n’en démord pas. Si la nécessité d’une réforme des retraites – et donc la réforme elle-même – a été mal comprise, ce n’est pas en raison des couacs, voire des mensonges, de la majorité, mais à cause d’un organisme : le Conseil d’orientation des retraites (COR), où siègent à la fois les syndicats, le patronat, des parlementaires ou encore les directions du Trésor et de la Sécurité sociale. Avec lui, «chacun obtient le scénario [de projection des déficits] qu’il souhaite, ça a brouillé les pistes», aurait affirmé la Première ministre citée par France Info.
L’institution pourrait même ne pas survivre à cette séquence. En témoigne cette phrase attribuée à Matignon par le quotidien l’Opinion : «On devra s’interroger sur un lieu où l’on peut arriver à s’entendre sur le diagnostic. Manifestement, ce ne sera pas le Conseil d’orientation des retraites.» France Info va encore plus loin, avec une proposition étonnante de la part de l’exécutif : «La Première ministre semble réfléchir à une formule où les partenaires sociaux seraient en responsabilité, comme pour les retraites