Menu
Libération
CheckNews
Vos questions, nos réponses
CheckNews

Le Conseil d’orientation des retraites menacé par le gouvernement

Article réservé aux abonnés
Deux mois après une première charge contre l’institution, Elisabeth Borne envisagerait désormais de refonder l’organisme chargé de réaliser les projections financières du système de retraite.
Elisabeth Borne à Salle-Curan (Aveyron), le 7 avril. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 13 avril 2023 à 20h02

Elisabeth Borne n’en démord pas. Si la nécessité d’une réforme des retraites – et donc la réforme elle-même – a été mal comprise, ce n’est pas en raison des couacs, voire des mensonges, de la majorité, mais à cause d’un organisme : le Conseil d’orientation des retraites (COR), où siègent à la fois les syndicats, le patronat, des parlementaires ou encore les directions du Trésor et de la Sécurité sociale. Avec lui, «chacun obtient le scénario [de projection des déficits] qu’il souhaite, ça a brouillé les pistes», aurait affirmé la Première ministre citée par France Info.

L’institution pourrait même ne pas survivre à cette séquence. En témoigne cette phrase attribuée à Matignon par le quotidien l’Opinion : «On devra s’interroger sur un lieu où l’on peut arriver à s’entendre sur le diagnostic. Manifestement, ce ne sera pas le Conseil d’orientation des retraites.» France Info va encore plus loin, avec une proposition étonnante de la part de l’exécutif : «La Première ministre semble réfléchir à une formule où les partenaires sociaux seraient en responsabilité, comme pour les retraites