Qui a tué Ismaïl Haniyeh ? Les regards sont tournés vers Israël depuis l’assassinat à Téhéran (Iran) du leader politique du Hamas durant les premières heures du 31 juillet, alors que l’Etat hébreu a revendiqué, un peu plus tôt, une frappe au Liban sur un commandant militaire du Hezbollah. Si pour le Hamas et le régime iranien la responsabilité d’Israël dans l’explosion qui a tué Ismaïl Haniyeh ne fait aucun doute, l’armée israélienne n’a pas officiellement reconnu sa responsabilité dans l’opération, qu’elle refuse de commenter.
Néanmoins, le service de communication du gouvernement israélien a publié, quelques heures après l’assassinat, une photo sur sa page Facebook : le visage d’Ismaïl Haniyeh, la mention «eliminated» (éliminé en français) inscrite en rouge sur son front. Non sans rappeler d’autres publications officielles (ici, ici ou ici avec néanmoins un habillage différent) qui apposaient ce mot sur les photos des commandants du Hamas éliminés.
Comme le montrent différentes captures d’écran, la publication était accompagnée du texte «Eliminé : Ismaïl Haniyeh, le plus haut dirigeant du Hamas, a été tué dans une frappe précise à Téhéran, en Iran.» Rapidement supprimée, elle est restée suffisamment longtemps en ligne pour être remarquée par différents journalistes, notamment de Reuters.
Israeli government press office on Facebook posts picture of Ismail Haniyeh with word “eliminated” aross his forehead - says he was killed in a “precise strike” in Tehran #اسماعيل_هنيه pic.twitter.com/PXTnbhZzzh
— sebastian usher (@sebusher) July 31, 2024
Comme le note l’agence britannique, bien que certains ministres se soient fécilités de la nouvelle de la mort d’Ismaïl Haniyeh sur leurs réseaux sociaux, aucune confirmation officielle n’a émané du gouvernement israélien ou de Tsahal. Une attitude récurrente quand le pays est soupçonné d’exécutions sur le sol iranien.
Et ce contrairement aux tirs sur le sol libanais, comme le montre la frappe sur Fouad Chokr du Hezbollah mardi soir, rapidement revendiquée par l’armée, ou encore sur Saleh al-Arouri, pour lequel Nétanyahou a revendiqué l’exécution au Liban, plusieurs mois après sa mort.