Connu pour ses positions controversées sur la crise sanitaire liée au Covid-19, le professeur et infectiologue Christian Perronne, de l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), était poursuivi par le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), pour ses propos sur les vaccins, l’hydroxychloroquine ou contre certains de ses confrères.
Dans une décision rendue publique vendredi, la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France de l’ordre des médecins, présidée par un magistrat administratif et composée elle-même de médecins, a débouté le Cnom sur l’ensemble des points invoqués. Une décision très favorable – voire en hommage – à Christian Perronne, qui a parfois de quoi surprendre au vu des déclarations faites à l’époque par cet infectiologue.
Le Cnom soutenait ainsi que Christian Perronne avait violé, entre autres, l’article R. 4127-13 du code de la santé publique, qui dispose que «lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, […] il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public».
«Voix discordante sur un sujet d’intérêt général»
Or pour les juges, «le Dr Perronne, spécialiste internationalement reconnu comme un expert dans le domaine de l’infectiologie, était le mieux à même de comprendre les enjeux de santé publique».