Ce sera l’un des premiers défis du prochain gouvernement : l’adoption du budget 2025, dont le calendrier s’annonce serré. Après l’envoi, le 20 août, des lettres plafonds – qui fixent les limites de crédits – dans les ministères, le projet de loi de Finances doit être déposé le 1er octobre au Parlement.
Sur le départ, mais afin «d’assurer la continuité de l’Etat», le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, dans le cadre de ces lettres plafonds, un budget équivalent – en valeur – à celui de cette année. A charge pour son ou sa remplaçante de le modifier d’ici au 1er octobre, ou par la suite dans le cadre de la procédure parlementaire. Le montant global du budget de l’Etat pour 2025 (hors pensions et intérêts de la dette) s’affiche ainsi à 492 milliards d’euros. Un chiffre effectivement équivalent à celui de 2024.
10 milliards de crédits annulés
De prime abord, pourtant, celui-ci pourrait apparaître en baisse, car il ne prend donc pas en compte l’inflation (attendue à environ 2 %). Ce qui veut dire que le «pouvoir d’achat» de l’Etat diminue de 2 % entre 2024 et 2025, soit 10 milliards d’euros. Le budget de l’Etat, en volume, diminue donc bien de 10 milliards par rapport à 2024.
Sauf que le point de comparaison avec 2024 n’est pas exactement 492 milliards. Ce montant correspond en effet à ce