La crainte remonte à fin janvier. Dans une déclaration assortie de plusieurs précautions oratoires, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, expliquait que le variant découvert sur le territoire «pourrait être associé à un niveau de mortalité plus élevé». Une sortie qui se fondait alors sur des données préliminaires d’études compilées par le groupe consultatif sur les menaces émergentes de virus respiratoires (Nervtag, pour New and Emerging Respiratory Virus Threats Advisory Group).
Sur la base de nouvelles données relatives aux hospitalisations et aux décès liés au Sars-CoV-2, le Nervtag a confirmé, mi-février, sa position. Il estime «probable» que le variant B.1.1.7 (dit variant anglais) soit plus mortel que les souches qui circulaient auparavant. Les personnes infectées seraient également plus susceptibles d’être hospitalisées.
Le Nervtag fonde ses conclusions sur l’analyse d’une douzaine de recherches récentes, réalisées par des équipes de diverses institutions – parmi lesquelles l’Imperial College de Londres, l’université d’Exeter, la London School of Hygiene and Tropical Medicine, les services de santé publique d’Angleterre ou encore d’Ecosse. Bien q