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Emétisant

Les auteurs des mots croisés de «Libé» et du «Monde» se charrient-ils dans leurs grilles respectives ?

Si vous lisez la suite, vous apprendrez que les verbicrucistes de ces deux quotidiens sont deux amis non vegans en surpoids qui se sont fait une fois une dédicace par grilles interposées.
(Illustration RaJeux)
publié le 2 octobre 2021 à 9h25

Voilà votre question en entier, à laquelle je réponds gaiement. Lorsque j’ai envisagé, en 2013, de créer des grilles de mots croisés et d’en faire mon métier, j’ai rencontré Philippe Dupuis, qui façonne celles du Monde depuis maintenant plus de vingt ans. Nous nous voyons régulièrement, c’est un bonhomme de bientôt 80 ans, mais il préfère dire qu’il en a 78. Le terme bonhomme lui va bien tant il a des airs de père Noël sympathique avec son sourire et son embonpoint – que nous partageons – qui rondit ses joues rosies couvertes d’une barbe blanche. Nous déjeunons régulièrement ensemble, il est devenu un ami.

Parmi les clins d’œil que je glisse dans mes grilles, il y en a eu, comme vous le notez dans votre tweet, un pour Philippe dans la grille du 29 janvier.

J’ai glissé «le monde», «Dupuis» et «quatre-vingts ans» dans une définition qui n’a rien à voir avec lui, celle du personnage de BD Buck Danny. Je l’en ai informé et, quelques semaines plus tard, le dimanche 25 avril, il m’a renvoyé la pareille en invitant les cruciverbistes qui suivent son rendez-vous quotidien à se pencher aussi sur les grilles de Libé.

Venons-en à la présence du mot «émétisant» dans deux de nos grilles le même jour. C’est vrai, on retrouve ce mot – qui signifie «qui fait vomir» – dans les «Monde» et «Libé» datés du 1er septembre. Emétisante au féminin singulier chez Philippe Dupuis : «Qui devrait vous aider à évacuer.» Emétisantes au féminin pluriel dans ma grille : «Qui vous obligent à rendre ce que vous venez de prendre.»

A vous d’élire la meilleure définition en envoyant 1 pour Philippe, 2 pour moi au 7 12 12 (150 euros le SMS, ne faites pas cela).

J’ai informé Philippe Dupuis de votre tweet lundi autour d’une entrecôte, bleue sauce au bleu pour nous deux, il a trouvé ça d’autant plus insolite que c’est un mot qu’il a dû «placer cinq fois en vingt ans». C’est donc purement du hasard, et si on avait voulu jouer à ce petit jeu, on aurait choisi un mot un peu plus jovial. Comme «fanfreluche» par exemple, qui fait onze lettres, que j’aurais glissé au singulier car je travaille en 11 par 9, et lui au pluriel car il grille en 12 par 10.