La place de l’environnement dans les programmes du Front national, puis du Rassemblement national, a varié au fil des deux dernières décennies. Dans le projet présenté par Jean-Marie Le Pen en 2002, 14 pages sur 187 traitaient d’environnement. Le FN y considérait que «les idéaux [de] la critique du productivisme [et de] la volonté de sauvegarder l’ordre naturel» avaient été «pervertis» par les Verts – ceux-ci étant (notamment) accusés d’avoir mêlé l’écologie et «le tiers-mondisme, la culpabilisation de l’Occident, [et] un planétarisme appelant au brassage des populations». Tout un programme… Dont on peut suivre l’évolution au gré des rendez-vous électoraux.
Notre premier volet
Sur le changement climatique
En 2002, Le Pen père dénonce les Verts et leur supposé «catastrophisme [qui s’appuie] sur l’analyse discutable de phénomènes comme “l’effet de serre” pour imposer des solutions mondialistes, négation de notre civilisation et de notre identité». Le candidat à la présidentielle met en garde contre l’avènement d’une «dictature du planétariat»… En 2007, une unique mention du «réchauffement climatique» apparaît dans le discours du leader frontiste, égarée dans un inventaire à la Prévert «des dégradations subies par notre cadre de vie, nos paysages, notre patrimoine» durant les décennies pa