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Les proxénètes belges peuvent-ils déposer une «plainte officielle» si les personnes prostituées refusent des relations sexuelles ?

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En fait de «plainte», la loi nouvellement adoptée prévoit l’intervention du Contrôle du bien-être au travail – à la demande des travailleurs du sexe salariés ou de leur employeur - en cas de refus répété de relations sur une période de six mois.
Une loi «portant des dispositions en matière du travail du sexe sous contrat de travail» a été adoptée début mai par le Parlement belge. (Aris Oikonomou/AFP)
publié le 17 mai 2024 à 10h25

Vous nous interrogez sur un tweet publié par le compte «ThePublicaNow», vu plus de 830 000 fois, qui affirme que «la Belgique a adopté une loi stipulant que le gouvernement peut intervenir dans les cas où les prostituées refusent trop fréquemment les actes sexuels. Les proxénètes peuvent déposer une plainte officielle auprès du gouvernement contre leurs “travailleurs” s’ils refusent d’avoir des relations sexuelles plus de dix fois en six mois.» Pouvant laisser accroire l’idée que la loi permettrait à la personne qui emploie des travailleurs du sexe (TDS) de faire peser sur eux une menace légale en cas de refus de clients…

Qu’en est-il vraiment ? Une loi «portant des dispositions en matière du travail du sexe sous contrat de travail» a été adoptée début mai par le Parlement belge, avec la réprobation d’associations abolitionnistes, mais également avec le plébiscite de certaines associations de travailleurs du sexe, comme l’Utsopi.

Le texte ouvre le droit à la signature d’un contrat de travail, et avec lui l’accès à une couverture sociale (indemnités chômage, couverture