La Cour internationale de justice (CIJ) a-t-elle admis un «risque plausible de génocide» ou «un plausible génocide» dans la bande de Gaza, du fait des opérations de l’armée israélienne, dans sa décision rendue le 26 janvier ?
Trois mois pile après la décision de la CIJ, le débat revient sur la table, avec une certaine confusion, à la faveur d’une interview accordée par Joan Donoghue, la juge américaine qui présidait la plus haute juridiction des Nations unies à cette date. Invitée jeudi 25 avril de l’émission HARDtalk diffusée par la BBC, la télévision publique britannique, l’ex-présidente de la CIJ (remplacée le 6 février par Nawaf Salam) a profité de son passage pour «corriger ce qui a été rapporté dans les médias» et insisté sur le fait que la cour «n’a [vait] pas décidé que l’allégation de génocide était plausible».
Ses propos ont immédiatement été repris sur les réseaux sociaux, dans des publications qui dénoncent une déformation massive des médias, en défaveur d’Israël, de l’arrêt du 26 janvier. Quitte, parfois, à tomber aussi dans la mésinterprétation.
«Elle a examiné les faits, mais n’a pas tranché»
Qu’a dit exactement Joan Donoghue ? Interrogée sur la plausibilité d’un génocide en cours à Gaza, l’ex-présidente de la Cour commence par exprimer sa satisfaction «d’avoir l’occasion d’aborder cette question». «La Cour a décidé que les Palestiniens avaient un droit plausible à être protégés contre le génocide et que