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Luc Julia, présenté comme «père de Siri» et «pape de l’IA» français, raconte-t-il «n’importe quoi» ?

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Depuis la parution d’une vidéo de «debunk», Luc Julia se voit reprocher d’avoir inventé certaines lignes de son CV, et de se tromper sur le fonctionnement des modèles d’IA comme ChatGPT. Des critiques en partie exagérées.
Luc Julia a passé la plus grande partie de sa carrière en Californie, et travaille désormais chez Renault comme directeur scientifique. (Adrien Selbert/Vu pour Libération)
publié aujourd'hui à 7h05

Certains moquent ses approximations scientifiques, son CV supposément gonflé. Les moins amènes vont jusqu’à le présenter comme «le Didier Raoult de l’IA», du nom du professeur devenu figure des antivax pendant la crise du Covid. Luc Julia, surnommé en France «le pape de l’IA», présenté comme «le père de Siri», le célèbre assistant vocal d’Apple, ne serait-il qu’un charlatan ? C’est ce que laissent entendre un grand nombre de commentaires publiés sur les réseaux sociaux, en réaction à une vidéo YouTube, qui dénombre quelque 200 000 vues depuis qu’elle a été mise en ligne lundi 11 août.

Ce contenu émane de Thibaut Giraud, plutôt identifié comme vulgarisateur philosophique avec sa chaîne «Monsieur Phi». Intitulée «autopsie d’un grand n’importe quoi», la vidéo revient surtout sur l’audition de Luc Julia par les sénateurs de la commission des affaires économiques, le 18 juin. Quelques heures avant la publication de la vidéo de Monsieur Phi, paraissait sur YouTube un autre «debunk» de Luc Julia. Réalisé par Jean-Baptiste Boisseau, cofondateur de la platefo