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Marine Le Pen a-t-elle raison de dire que «le Front national a toujours été sioniste» ?

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Guerre au Proche-Orientdossier
Si le parti d’extrême droite a bien effectué un virage sur le sujet ces dernières années, le FN des débuts suivait une ligne antisioniste. Et Jean-Marie Le Pen a apporté son soutien à la cause palestinienne, mais aussi multiplié les déclarations antisémites et négationnistes.
Marine Le Pen lors de la «Fête de la Nation» organisée par le rassemblement national au Havre, le 1er mai 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 3 juin 2024 à 11h25

Annonçant «faire un peu d’archéologie politique», Marine Le Pen a assuré, sur le plateau de LCI mercredi 29 mai, que «le Front national a toujours été sioniste». «Le Front national, historiquement, a toujours été pour la création d’un Etat juif», a martelé la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, ancienne présidente du Front national, devenu Rassemblement national. Certes, reconnaît Marine Le Pen, «les relations entre Jean-Marie Le Pen et la communauté juive ont été extrêmement difficiles», et le fondateur du parti «a aggravé cette difficulté en multipliant des provocations». Mais la cheffe des députés RN se distancie des postures de son père : «Le seul mouvement politique qui véritablement est un bouclier pour protéger nos compatriotes de confession juive […], c’est le Rassemblement national. Je n’ai jamais varié sur ce sujet.»

A l’origine, le sioniste est celui «qui désire ou soutient la création d’un Etat juif en terre d’Israël qui serait, dans le futur, l’Etat du peuple juif», comme le définissait l’écrivain israélien Avraham B. Yehoshua, dans les pages de Libération en 2013. Dans le contexte de l’après-Seconde Guerre mondiale, le sionisme s’inscrivait dans une volonté d’établir «un Etat pour les Juifs cibles des antisémit