C’est le visage fermé et les dents serrées que Marine Le Pen a écouté le journaliste Gilles Bouleau, lundi soir sur TF1, ouvrir son journal de 20 heures en rappelant sa condamnation, plus tôt dans la journée, par le tribunal correctionnel de Paris, dans l’affaire des assistants parlementaires européens : quatre ans de prison dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, pour «détournements de fonds publics». Fonds en l’occurrence européens, la responsable de l’extrême droite française et 24 autres membres du RN étant accusés d’avoir utilisé, entre 2004 et 2016, leurs assistants au Parlement européen pour des fonctions au sein du Front national (devenu depuis Rassemblement national).
Visiblement marquée par la sentence, Marine Le Pen va alors multiplier, durant les treize minutes que durera l’échange avec le journaliste, les approximations et les contre-vérités, face à un Gilles Bouleau moins au fait du dossier qu’il ne le prétend. Passage en revue des principales réécritures du jugement par la députée RN.
«Une décision politique»
Marine Le Pen : «J’ai parfaitement compris [que la présidente] était en train de rendre une décision <