Dans les négociations pour la libération des otages aux mains du Hamas et d’autres organisations sur le territoire palestinien, Israël a fait de la libération des femmes et des enfants sa priorité. Mercredi matin, selon le décompte tenu par CheckNews, 32 femmes adultes (dont quatre militaires) et 5 mineurs comptaient encore parmi les otages.
Mais en début d’après-midi, les brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont annoncé que deux d’entre eux, les plus jeunes, avaient été tués dans les bombardements israéliens avant le cessez-le-feu. Le communiqué cite Kfir Bibas, 10 mois, et son frère Ariel, 4 ans. Ils auraient été tués avec leur mère, Shiri Silverman Bibas, 32 ans. La famille a été enlevée le 7 octobre au kibboutz Nir Oz. Le père des deux enfants, Yarden Bibas, 34 ans figure également parmi les otages présumés. Son nom n’a pas été évoqué dans le communiqué du Hamas. Mercredi dans l’après-midi, l’information du décès des deux enfants n’était pas confirmée par Israël.
Mercredi matin, plusieurs sources israéliennes avaient fait savoir que les noms de Kfir et d’Ariel étaient absents de la liste des otages devant être libérés dans la soirée. Lundi, le porte-parole en langue arabe des forces de défense israéliennes, Avichay Adraee, avait déclaré à Sky News Arabia que les quatre membres de la famille Bibas avaient été transférés par le Hamas à une autre faction, et étaient détenus à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Le nom du Front populaire de libération de la Palestine a été largement évoqué, sans certitude toutefois.
Trois otages de moins de 18 ans
Trois autres otages ont, à ce jour, moins de 18 ans. La plus jeune est Gali Tarshansky, 13 ans, enlevée au kibboutz Be’eri, où elle vivait avec son père Ilya et son frère Lior, 15 ans. Si le père a pu s’enfuir à l’arrivée des forces du Hamas, ce n’est pas le cas de Lior, dont le corps a été identifié comme l’une des victimes des massacres de Beeri.
Une seconde adolescente compte parmi les otages. Il s’agit d’Aisha Alziedana (parfois identifiée sous le nom Ziyadne, ou Al-Ziyadne). Agée de 17 ans, elle a été enlevée au kibboutz de Holit, au sud-est de la bande de Gaza, où elle travaillait le 7 octobre avec ses frères Bilal, Hamza, et son père Youssef. Cette famille musulmane de travailleurs agricoles est originaire de Rahat, à une soixante de kilomètres de Holit.
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Enfin, le dernier otage âgé de moins de 18 ans, Amit Shani (16 ans) a, comme Gali Tarshansky, été enlevé au kibboutz Beeri. Il est le seul membre de sa famille à ne pas avoir échappé au Hamas. L’adolescent a été enlevé avec son voisin, Yossi Sharabi, 51 ans, et Ofir Engel, 17 ans au moment de son enlèvement. Ce dernier, né le 15 octobre 2005, est devenu majeur huit jours après son enlèvement. Résident du kibboutz Ramat-Rachel, près de Jérusalem, Ofir Engel était le petit ami de Noya Sharabi, 16 ans, la voisine d’Amit Shani. Noya, sa mère Lianne, et sa sœur Yahel, 13 ans, ont toutes trois été tuées le 7 octobre. Ofir et le fils d’un père israélien et d’une mère néerlandaise. Une procédure d’urgence a été mise en place après son enlèvement pour qu’il soit officiellement considéré comme binational, dans l’espoir d’accroître la mobilisation des Pays-Bas sur son sort.
A cette heure, selon le décompte réalisé par CheckNews, le nombre total des personnes otages (ou présumées otages) du Hamas ou d’autres factions palestiniennes s’élève à 162 (sans tenir compte de l’annonce des trois décès par le Hamas ce jour, non encore confirmée), parmi lesquels 13 ressortissants thaïlandais (selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères de ce pays).