La synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte (Hérault) a été victime d’un attentat, samedi 24 août en début de matinée. Rapidement pourtant, de nombreux internautes, parfois sur des comptes ouvertement antisémites, ont remis en cause l’attaque, considérant (certains avec ironie) que seul un bâtiment extérieur à l’édifice religieux, et n’ayant rein à voir avec ce dernier, avait été touché.

Tel ce compte diffusant une vidéo sur X, où l’entrée de la synagogue apparaît intacte, tandis qu’un immeuble, de l’autre côté de la rue, porte les traces d’un incendie.

De fait, la plupart des images diffusées dans les médias montrent le rez-de-chaussée de cet immeuble, où un ou deux véhicules ont pris feu. Un centre d’affaires, situé allée André-Malraux, en face de la synagogue, mais sans lien avec l’édifice religieux.

Sauf que cet incendie n’est pas le seul à avoir été perpétré ce jour-là par l’auteur présumé de l’attentat, un Algérien de 33 ans interpellé à Nîmes dimanche soir.

Trois autres incendies ou départs de feu ont eu lieu dans l’enceinte de l’édifice religieux, mais impossible à voir de la rue, car cachés par le portail et le muret de la synagogue.

Contacté par CheckNews, le parquet national antiterrorisme (Pnat) détaille ainsi : «Sur place, deux véhicules étaient découverts incendiés dans l’enceinte (fermée) de la synagogue, et deux départs de feu supplémentaires étaient relevés au niveau de deux portes donnant accès à la synagogue et à la salle commune.» Et d’ajouter que «par ailleurs, un véhicule a été découvert partiellement incendié sur la voie publique, à proximité de la synagogue».

Des dégâts confirmés par le sénateur de l’Hérault, Jean-Pierre Grand, qui a pu se rendre dans l’enceinte de la synagogue, et qui a publié sur X, samedi, les dégâts décrits par le Pnat.