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Non, l’ONU n’a pas abaissé son seuil de malnutrition critique pour déclarer la famine à Gaza, comme l’affirme Israël

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Le gouvernement israélien accuse à tort l’organisme chargé de la classification de la famine dans le monde d’avoir divisé par deux le seuil permettant de déclarer la phase la plus préoccupante de malnutrition sur un territoire.
Dans la ville de Gaza, le 23 août 2025. (OMAR AL-QATTAA/AFP)
publié aujourd'hui à 18h17

Le 22 août, l’ONU déclarait officiellement la famine à Gaza. «Alors qu’il semble qu’il n’y ait plus de mots pour décrire l’enfer que vivent les habitants de Gaza, un nouveau terme vient s’ajouter : famine», déclarait le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Les experts alertaient que 500 000 personnes situées dans le gouvernorat de Gaza étaient dans un état de «catastrophe». Après des mois d’alerte des ONG sur une famine dans un territoire ravagé par les bombardements et déplacements forcés, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l’ONU basé à Rome, a confirmé que le niveau d’alerte le plus élevé était atteint dans la ville de Gaza, et qu’elle s’étendrait probablement aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.

Le jour même, plusieurs officiels israéliens ont riposté, dénonçant une méthodologie biaisée et des chiffres trompeurs. «L’IPC manipule les standards pour coller au narratif du Hamas», a tweet