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Retraite minimale à 1 200 euros : Emmanuel Macron ne comprend pas sa propre réforme

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Lors de sa visite au Salon de l’agriculture, samedi 25 février, le président de la République a voulu justifier le périmètre de la revalorisation des petites pensions en invoquant la «valeur travail». Il a surtout montré qu’il méconnaissait le dispositif du minimum contributif sur lequel s’appuie la réforme.

Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, le 25 février à Paris. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 26/02/2023 à 20h58

La pédagogie sur un sujet complexe comporte un risque : celui de montrer qu’on ne comprend pas soi-même ce qu’on prétend expliquer. Illustration en a été donnée par Emmanuel Macron samedi 25 février lors de sa visite au Salon de l’agriculture. Le Président est revenu sur ce qui est décidément le «boulet» de la réforme des retraites, à savoir la fameuse pension minimale à 1 200 euros. Et il a largement contribué à embrouiller une affaire déjà pas simple au départ. Voilà ce qu’a déclaré Emmanuel Macron : «Ces 1 200 euros pour la retraite minimale, c’est pour ceux qui ont une carrière complète. Et c’est juste. Parce que si vous faites toute votre carrière à mi-temps, que moi je fais toute ma carrière à temps plein, qu’on arrive à la retraite, qu’on a la même retraite, à juste titre, je vais dire : “Je me suis fait avoir.” Parce que j’ai travaillé toute ma vie à temps plein et que vous avez travaillé toute votre vie à mi-temps et on a la même retraite, c’est pas juste. Il faut valoriser le travail, sinon, on ne pourra jamais convaincre les gens qu’il faut travailler pour pouvoir