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Plongée dans ces «spaces» sur X où s’expriment au quotidien racisme, antisémitisme et islamophobie, sur le ton de la blague

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Guerre à Gazadossier
Chaque jour, des internautes se donnent rendez-vous sur ces espaces de discussions où, sous couvert de «trolling», s’échangent des propos d’une grande violence. Après la diffusion d’un extrait, le parquet de Paris a reçu un signalement à l’étude au pôle de lutte contre la haine en ligne.
Durant ces spaces, le penchant de la discussion vers l’extrême droite ne fait guère de doute. (Kirill Kudryavtsev /AFP)
par Hélyette Arnault et Juliette Bujko
publié le 23 mai 2024 à 16h43

Il y a quelques jours, l’influenceuse identitaire Mila était épinglée pour sa participation à un «space», un échange vocal sur X, où l’on entendait des propos racistes et islamophobes d’une grande violence, comme le racontait CheckNews. Samedi 18 mai, dans le sillage de la polémique, la députée Nupes Farida Amrani a annoncé son attention de saisir la procureure de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Sollicité par Checknews, le parquet de Paris confirme que le signalement a été reçu et qu’il est actuellement à l’étude au pôle de lutte contre la haine en ligne. Un des intervenants, franco-israélien, conseillait ainsi, en substance, de «casser la bouche des Arabes», prenant exemple sur le traitement réservés à des Arabes dans les villes israéliennes.

Si la présence de la jeune femme était semble-t-il une première, la réunion à laquelle Mila a assisté, autant que la nature des échanges, est banale, et même quotidienne. «Tous les soirs, on se réunit sur X pour échanger dans notre bande de potes composés de gaulois, de juifs israéliens et français, d’iraniens, de marocains, avec des croyants et des apostats», explique l’hôte auprès de CheckNews. Le penchant de la discussion vers l’extrême droite ne fait guère de doute. L’organisateur le