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Pour exister, le média identitaire «Frontières» surjoue la stratégie du clash permanent

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Exfiltrés la semaine dernière de l’Assemblée nationale, les journalistes du magazine d’extrême droite jouent les va-t-en-guerre de la «bataille culturelle». Une stratégie de buzz et de la tension qui permet aussi de se poser en victime du camp adverse.
Jordan Florentin (à droite), journaliste de «Frontières», lors du rassemblement d'assistants parlementaires pour protester contre la publication du dossier intitulé «LFI le parti des étrangers» par le média d'extrême droite, dans les jardins devant l'Assemblée, le 9 avril 2025. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 15 avril 2025 à 17h13

C’est un happening comme Frontières les cherche. Le média d’extrême droite (ex-Livre noir) a réussi à faire parler de lui mercredi 9 avril après l’expulsion de trois de ses journalistes de l’Assemblée nationale. L’incident coïncidait avec la sortie d’un numéro papier consacré à La France insoumise, dans lequel une enquête liste les collaborateurs parlementaires jugés les plus radicaux. Un article vivement dénoncé par des syndicats d’attachés parlementaires, qui ont accusé Frontières de mettre «une cible dans le dos» de simples salariés, au risque d’encourager des campagnes de cyberharcèlement.

En réaction, des collaborateurs parlementaires de gauche ont organisé une action de protestation à l’Assemblée. Lorsque les journalistes de Frontières se sont présentés, ils ont été hués par les assistants scandant «Frontières, casse-toi, l’Assemblée n’est pas à toi», puis intimés de partir par des élus du Nouveau Front populaire, avant d’être raccompagnés vers la sortie par les services du Palais-Bourbon. Sur les réseaux sociaux et les plateaux de CNews ou d’Europe 1, les images de l’épisode, t