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Que sait-on de la mort de Noa Marciano, soldate israélienne et otage du Hamas ?

Moins de vingt-quatre heures après la publication par la branche armée du Hamas d’une vidéo de l’otage Noa Marciano, l’armée israélienne a confirmé la mort de cette militaire de 19 ans.
Des affiches appelant à la libération des otages enlevés par le Hamas, dont Noa Marciano, à Paris le 24 octobre. (Magali Cohen /Hans Lucas. AFP)
publié le 14 novembre 2023 à 18h10

L’armée israélienne a confirmé ce 14 novembre la mort de Noa Marciano, militaire israélienne âgée de 19 ans. Cette dernière avait été prise en otage le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas, alors qu’elle était stationnée à un post d’observation du Kibboutz de Nahal Oz, proche de Gaza.

Lundi 13 novembre, la branche armée du Hamas avait diffusé à 20 heures (heure française) une vidéo d’un peu plus d’une minute montrant d’abord la jeune femme face à la caméra. Lisant visiblement un texte sous la contrainte, la jeune femme déclinait son identité, expliquait être retenue depuis quatre jours à Gaza et évoquait le bombardement de l’enclave, qu’elle appelait à arrêter. La jeune femme disait bien s’appeler Noa Marciano, mais le Hamas (repris par certains titres) parlait de «Faul Azai Mark Asiani». La vidéo enchaîne ensuite sur des images de son corps sans vie, montrant de graves blessures au pied et une large plaie au crâne.

D’après la branche armée de l’organisation islamiste, Noa Marciano est morte dans un bombardement israélien mené le 9 novembre sur la bande de Gaza, ce que son porte-parole écrivait déjà sur Telegram le jour de la frappe supposée, assurant alors que les «Brigades Al-Qassam publieront ultérieurement des documents prouvant la véracité de cette annonce».

Certains internautes ont suggéré que cette mort pourrait être consécutive à une exécution par arme à feu. La plaie au crâne n’est néanmoins pas cohérente avec cette théorie. Mais si les mutilations du corps peuvent en effet être compatibles avec un bombardement, rien ne permet en l’état d’établir la cause du décès de la jeune femme.

De son côté, l’armée israélienne dénonce, comme à chaque fois que le Hamas utilise l’images d’otages, une entreprise de «terrorisme psychologique».

Depuis le début de la riposte, le Hamas a annoncé à plusieurs reprises la mort de personnes détenues dans des bombardements israéliens. Alors que l’organisation détiendrait entre 200 et 250 otages, le porte-parole des brigades Al-Qassam affirmait le 4 novembre sur Telegram que 60 otages israéliens avaient été tués par des bombardements de Tsahal depuis le 7 octobre. Information impossible à vérifier.

Ce 17 novembre, dans la matinée, l’armée israélienne a annoncé avoir retrouvé la veille au soir le corps de Noa Marciano dans un bâtiment proche de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, sans donner plus d’information sur les causes de la mort de cette dernière.

Mise à jour 17 novembre 2023 : ajout des nouvelles informations de l’armée israélienne selon lesquelles son corps a été retrouvé